Prem Rawat:
Hello, bonjour à tous. J’espère que vous tous allez bien. Et je sais que ce sont des moments éprouvants et j’ai déjà parlé de certains problèmes, et les questions commencent à arriver, elles sont en train d’être rassemblées. Mais les gens sont un peu effrayés par ce qui se passe.
Et j’aimerais prendre moment pour dire : « Regardez. Les règles sont très simples : ne donnez pas ce virus, n’attrapez pas ce virus. Aussi simple que ça. L’isolement est la meilleure solution ».
Alors, la question qui vient : Que faites-vous pendant cet isolement ? Eh bien, c’est vraiment dommage que nous ayons même besoin de parler de ce problème. Parce qu’être avec vous-même devrait être votre seconde nature, ça devrait être super, ça devrait être merveilleux, ça ne devrait pas être un problème.
Mais malheureusement, ce n’est pas ainsi. « Oh mon Dieu, qu’est-ce que je vais faire ? » Les gens deviennent fous-dingues. « Et ceci se passe, et cela arrive… »
Mais croyez-moi, le problème est vraiment, premièrement, qu’avez-vous besoin de faire pendant ce moment ? Très simple : « Armez-vous de courage, et pas de peur. » Et non pas : « Oh mon Dieu, que va-t-il se passer ? que va-t-il se passer ? Armez-vous de courage.
Deux choses dont vous avez besoin. Si vous voulez que ce temps passe agréablement, rapidement, comment vous voulez, premièrement : ayez de la patience. Vous pensiez en avoir, n’est-ce pas ? Voilà maintenant votre test, la patience. Deuxièmement : du courage. C’est tout ce dont vous avez besoin. Et ce temps va passer, le temps va filer.
La clarté est toujours en vous, saisissez-là, ne l’attrapez pas au dehors, mais saisissez-là. La joie est en vous, saisissez-là. Vos merveilleux trésors qui sont enfouis, maintenant vous en avez besoin, vous en avez besoin.
Avant, je venais, je m’asseyais, je parlais aux gens : « Vous avez cela en vous », et les gens disaient : « Ouais, ouais ». Maintenant, vous en avez besoin, parce que sans cela, que faites-vous ? Que faites-vous ? Ça peut devenir dingue.
Et donc, saisissez cette patience, saisissez ce courage. La joie est toujours en vous et vous pouvez rendre ce moment merveilleux. Dans l’isolement, vous pouvez faire de cela un moment merveilleux.
Ça me rappelle cette personne qui était incarcérée, en prison. Elle suivait le cours d’éducation pour la paix où je parle constamment du souffle, et que la paix et le souffle sont des choses si belles.
Alors, un jour, il s’est allongé dans sa cellule sur son lit, et il décrivait cette expérience à quelqu’un, et il a dit : « Prem parle toujours du souffle, alors j’ai porté mon attention sur le souffle. Et plus je prêtais attention à mon souffle, plus j’étais rempli de paix. » N’est-ce pas beau, n’est-ce pas merveilleux, n’est-ce pas incroyable ?
Et il a dit : « Soudainement, j’ai ressenti tellement de paix, je n’avais jamais ressenti ça auparavant. » Et pour moi, c’est toujours : « Mon Dieu, cette personne peut faire l’expérience de la paix, incarcérée en prison ? Et qu’en est-il de ces personnes qui ne sont pas incarcérées, est-ce qu’elles peuvent le faire ? » Bien sûr.
Je suis impatient de démarrer quelque chose, et nous envisageons cette possibilité que pour tous ces gens qui sont en confinement, peut-être que l’on pourrait avoir un programme d’éducation pour la paix avec moi, et je pourrais être le facilitateur et nous pourrions tous suivre ce programme d’éducation pour la paix. Je pense que ce serait génial.
Parce que ça marche si bien avec tous les gens qui sont incarcérés et dans un sens, nous sommes tous incarcérés, incarcérés à la maison, mais incarcérés quand même. Alors je suis impatient d’arriver à faire ça, ce serait génial, ce serait merveilleux.
Mais jusque-là, s’il vous plaît, ne soyez pas effrayés, n’ayez pas peur. Armez-vous de courage, de patience, et de compréhension, parce que cela aussi va passer, bien sûr que cela va passer.
Et, concernant les membres de votre famille, passez du temps avec eux, que vous aimiez ça ou pas, comprenez qu’ils font partie de vous, et que c’est bien. C’est absolument bien de les accepter, de les aimer.
Vous n’avez pas besoin d’essayer d’avoir un sens des responsabilités envers eux, « Oh, il faut que je fasse ça, que je fasse ça, il faut que je les félicite de cette manière ou de cette autre ». Non, soyez simplement vous, soyez qui vous êtes, et laissez-les être qui ils sont.
Il y a tellement de manières incroyables de pouvoir s’occuper. Que pensez-vous que les gens faisaient autrefois ? Nous avons oublié ces choses. « Venez, rassemblons-nous, écoutons une histoire, lisons une histoire, parlons-en. Soyons fascinés par cela ».
J’ai eu de la chance, je crois, que lorsque j’étais enfant, il n’y avait pas de télévision. Ce n’est pas que ce n’était pas inventé, sauf que ce n’était pas arrivé en Inde. Alors qu’est-ce que j’ai faisais ? J’écoutais des histoires ! J’étais fasciné par elles. Qui je pouvais trouver pour me raconter une histoire obtenait toute mon attention. N’était-ce pas merveilleux ?
Il y avait une époque où il n’y avait pas de télévision, et en Inde à cette époque, quand la radio est arrivée, elle marchait d’une manière sporadique, comme une heure, une heure et demie ou deux heures, puis elle s’éteignait, et plus rien !
Alors, que faites-vous pendant ce temps ? Vous comprenez quelque chose, vous découvrez ! Nous sommes actuellement tellement bombardés constamment, que nous en avons oublié comment être sans l’usage de toute cette technologie, de ce téléphone, de ces médias sociaux, nous avons oublié ce qu’est cette vie. Et à une époque, c’était ainsi que les gens étaient !
Et ils vivaient bien ! Il y avait peut-être quelques inconvénients, parce qu’il n’y avait pas de système d’égoûts, alors ça pouvait sentir mauvais de temps en temps. Mais en dehors de ça, mon Dieu ! Et actuellement, les gens disent : « Ah, je deviens fou-dingue ! » Comment pouvez-vous devenir fou, vous êtes en vie ! Quelque chose d’incroyable est en train de se passer.
Et il y a des gens qui sont complètement bloqués dans leurs attentes, enfermés dans leurs attentes les uns envers les autres, et ils ne peuvent même pas se rencontrer parce que les attentes font obstacle. Ce n’est plus le temps des attentes, c’est le moment d’être !
Pouvez-vous être ? Bien sûr que vous le pouvez, vous êtes un être humain ! La première chose que vous êtes, c’est un être humain, et avoir besoin de le dire, ça semble ridicule. Mais je dois le faire, parce que c’est ce que vous avez oublié, que vous êtes un être humain. Et si nous oublions cela, alors qu’est-ce que nous sommes devenus ?
Oui, il y a toutes ces compagnies qui continuent à créer cette technologie et encore davantage de technologie.
Et c’est la chose, c’est que nous ne connaissons pas la différence entre les besoins et les souhaits. Nous sommes devenus de tels esclaves des souhaits que nous avons oublié nos besoins.
Et il y a une compagnie qui est gigantesque, une des plus grandes du monde, elle fabrique beaucoup de choses, et nous n’avons pas besoin d’une seule de ces choses. Et elle est énorme, j’entends financièrement. Et les gens sont fous de leurs produits. Mais vous n’avez besoin d’aucune des choses qu’ils fabriquent. Ça dépasse l’entendement.
Et nous sommes attirés par tant de choses, vous voyez que nous ne comprenons pas que ces choses que nous appelons attractives sont en fait des distractions, parce qu’elles vous éloignent de vous-même, et c’est une distraction. Ça devrait être la définition d’une distraction : « Ce qui vous éloigne de vous-même. »
Vous avez besoin de revenir chez vous, à la maison. Vous avez besoin de commencer à ressentir la bonté qui est dans votre cœur, la joie qui est dans votre cœur, la clarté, la danse qui sont en vous, la sérénité qui se trouve en vous, la patience qui est en vous, le courage qui est en vous, vous avez besoin de retrouver ces choses. Et voilà le moment de le faire, c’est l’occasion de le faire.
Quand j’y pense, je me dis : « Comment ce coronavirus peut-il être bon ? » Il n’est pas bon, croyez-moi, il n’est pas bon.
Et puis, j’ai vu ce documentaire, il y a ces marsouins à Venise, en Italie. La pollution a diminué à tel point que ces marsouins sont là. On peut voir le fond de l’eau, on peut voir le fond de l’océan, de la lagune. Vous pouvez voir des poissons, vous pouvez voir des cygnes, et on se dit, « Humm ! ». Ensuite, j’ai vu toute la pollution en Chine qui avait disparu, et c’est comme, « Humm ! ».
Qu’avons-nous fait ? Qu’avons-nous créé ? On a créé un monstre à partir de nos souhaits. Et il est en train de détruire cette planète, de nous détruire, nous.
Et d’ailleurs, quand on regarde les chiffres eux-mêmes au sujet de ce coronavirus, des milliers et des milliers de personnes se sont rétablies sans problème. Et la plupart des gens ont des symptômes légers.
Et dans certains endroits où les gens meurent, ils meurent à cause du manque d’hospitalisation et du manque-même d’équipements médicaux dont ils ont besoin.
Mais quoi qu’il se passe, peut-être c’est un rappel incroyable que nous, en tant qu’êtres humains, nous avons besoin de revenir à cette très belle chose qu’on appelle « humanité ». Nous devons d’être humains de nouveau, il nous faut comprendre qui nous sommes et quels sont nos besoins, pas nos souhaits, nos besoins, ce qu’ils sont.
Cela peut être une remise à zéro énorme pour revenir aux fondamentaux, à ce que nous avons déjà en nous.
Alors, mes amis, quoi qu’il arrive, souvenez-vous : « Armez-vous de patience, armez-vous de courage. » Vous avez des choses incroyables en vous : la joie, la sérénité, c’est le moment de les partager, c’est le moment de les révéler, c’est le moment d’aller piocher dans ces trésors. Et voilà la possibilité.
Alors, portez-vous bien, soyez en sécurité, en bonne santé et par-dessus tout, soyez, soyez dans cette joie.