En confinement avec Prem – 47e jour

« Sachez qui vous êtes ; lorsque vous le saurez, vous découvrirez vos pouvoirs, vous découvrirez votre force, vous découvrirez qui vous voulez être. » – Prem Rawat

Prem Rawat se prépare actuellement à présenter le Programme d’éducation pour la paix destiné à aider chacun à découvrir ses ressources intérieures. En attendant, les émissions quotidiennes « En confinement » présenteront des témoignages de participants au PEP dans le monde.
Pour en savoir plus sur le Programme d’éducation pour la paix, visitez : tprf.org/fr/

Audio

Saya Pierce-Jones – Animatrice Radio Sourire 90.4 FM

Saya Pierce-Jones :

Lorsque nous avons appris que Prem serait au Cap… Il est connu dans le monde entier pour son message de paix et, ici au Cap et dans toute l’Afrique du Sud, nous rencontrons certaines difficultés en ce moment.

Je crois que ce dont Prem vient nous parler, à savoir la paix et ce qu’elle signifie vraiment d’un point de vue général, doit être entendu par nous tous afin que nous puissions commencer à nous occuper des problèmes que nous rencontrons ici chez nous.

De toute évidence notre nation est encore très, très jeune, cela remonte à 1994, et notre question au début était : « Qu’est-ce que la paix maintenant ? » De nos jours, nous voyons surgir des tensions entre différents groupes, que ce soit des groupes raciaux ou des groupes socio-culturels…

L’idée que nous nous faisions de la paix après 1994 ne semble pas être celle que nous avons aujourd’hui. Est-ce quelque chose qui vous intéresse aussi ?

Prem Rawat :

Oui, certainement, car je crois que partout où nous allons, nous rencontrons des gens qui ont leur propre formule de ce que sera la paix : « Donnez-moi de meilleurs revenus et je serai heureux jusqu’à la fin de mes jours. »

En réalité, la paix ou le bonheur est subjectif et non objectif. Nous l’oublions bien souvent, nous oublions que l’on ne peut pas suivre une liste et se dire : « Oui, je suis heureux maintenant parce que j’ai telle et telle chose, et encore telle chose. »

Tout d’abord, nous devons nous comprendre nous-mêmes. Sommes-nous la source de notre joie et de notre paix ou non ? Si nous ne faisons pas partie de l’équation, peu importe ce qui se passe autour de nous, nous ne pourrons jamais en profiter ou même le ressentir.

Il est donc très, très important de commencer par soi-même. Il s’agit de vous, c’est vous qui devez dire : « je me sens en paix » ou bien « je ne me sens pas en paix », quelle que soit la liste et quelles que soient les cases cochées, cela n’a rien à voir. La paix et le bonheur sont vraiment tout à fait subjectifs et non objectifs.

J’ai commencé à parler de la paix quand j’avais quatre ans. Quand je parle, et je prie chaque jour qu’il en soit toujours ainsi, tout ce que je vois, ce sont des gens, pas leur couleur de peau, leur costume, leur cravate, leur coiffure, leur rouge à lèvre, leur visage, mais simplement des gens.

Et je peux voir chacun… C’est quelque chose que je dois aiguiser, ne pas voir des Sud-Africains, mais voir des êtres humains. Quand je regarde des êtres humains, je vois de l’espoir, je vois de la joie, je vois un besoin qui n’est pas satisfait.

Nous sommes des êtres humains sur terre. L’humanité a commencé sur ce continent, l’Afrique, et je dis souvent : « Comme ce serait incroyable que cet endroit, qui est le berceau de l’humanité, soit aussi le berceau de la paix et de l’espoir pour l’humanité ! »

Saya Pierce-Jones :

C’est fantastique.

À l’écran :

En 1950, le gouvernement d’apartheid d’Afrique du Sud mit en place le Group Areas Act (Loi sur les zones réservées). En conséquence de quoi les gens de couleur furent déplacés de force dans des zones appelées “townships”, connues dans l’histoire pour le banditisme, l’extrême pauvreté qui y règne et des violences indicibles.

Prem Rawat se rendit dans une école de l’une des townships les plus défavorisées, une zone frappée par la guerre des gangs et la pauvreté liée à la toxicomanie où il y a peu d’espoir pour le futur.

Prem s’adressa à des enfants de 7 à 13 ans dont la plupart avaient subi une maltraitance inimaginable.

À l’écran :

Anthea Adriaanse

Directrice de l’école primaire Die Duine

Anthea Adriaanse :

Je crois qu’on peut s’en rendre compte quand on vient à l’école : on voit les habitations et immédiatement on se rend compte qu’on est en zone sous-développée, qu’il y a une très grande pauvreté.

Prem Rawat :

Peu importe la laideur de la situation, vous, vous n’êtes pas laid, car en vous il y a une beauté profonde et majestueuse. Sachez-le, comprenez-le.

À l’écran :

Le héros en vous – École primaire Die Duine

Anthea Adriaanse :

Les défis auxquels nous sommes confrontés sont les parents absents, le manque d’un système de valeur pour les élèves à la maison, des parents célibataires, des parents toxicomanes et parfois aussi des élèves toxicomanes, en plus du banditisme et de la violence. Tout cela a un effet négatif sur les élèves et au bout du compte, sur l’enseignement.

Prem Rawat :

Même au milieu du chaos, trouvez votre force. Même au milieu de tout ce qui est mal, quand il n’y a pas de lumière, en pleine obscurité, quand tout est confus, il y a une lumière dans votre cœur.

Ben Caesar (chanson rap) :

Je te vois, je te vois, je te vois, je te vois, je te vois !

Là devant moi, je regarde l’avenir de ce pays,

Il semble prometteur, Oh oui, oui…

Qu’est-ce qui ne va pas ?

Je te vois, je te vois, je te vois.

Prem Rawat :

J’aimerais vous parler un peu de quelque chose de très spécial, il s’agit du Superman en vous. Vous connaissez Superman ? Il est fort, même quand la situation extérieure n’est pas bonne, il est toujours fort.

Similairement, je veux vous parler de votre force. Je sais qu’il y a des problèmes, il y a des problèmes partout, mais vous avez une force et vous devez puiser dans cette force car tous les jours ne seront pas des bons jours. Ceci dit, même quand les jours sont bons et même quand les jours sont mauvais, vous avez une force en vous.

Je vais vous raconter une histoire qui parle de se connaître soi-même. Vous avez envie d’entendre une histoire ? Il était une fois un lion qui vivait dans la jungle. Les gens avaient peur de traverser cette jungle car ils savaient qu’elle était habitée par un très grand lion.

Il y avait aussi un fermier qui avait des brebis et qui les faisait paître. Parfois elles s’approchaient un peu trop de la jungle, elles entendaient alors le rugissement du lion et se mettaient toutes à courir.

Un jour, le fermier trouve un lionceau sur le bord de la route. Il est presque sans vie, il est très faible. Il le prend et le ramène chez lui, le pose sous une couverture, lui donne du lait tiède et s’occupe de lui. Quelques jours plus tard, le lionceau est remis.

Il se met à faire des bonds partout, le lionceau va par ici, va par-là. Il se dit que le lionceau va saccager sa maison et donc il l’emmène à la bergerie, là où se trouvent toutes les brebis.

Le lionceau a envie de jouer avec elles et, au début, les brebis ont peur de lui. Mais quand elles voient que ce n’est qu’un bébé, qu’il ne peut faire de mal à personne, ils deviennent amis.

Chaque jour, le fermier sort les brebis et le lionceau les accompagne. Il voit les brebis manger de l’herbe et il se met à brouter également. Quand les brebis bêlent, il essaie de bêler aussi mais il n’y arrive pas. Jour après jour, jour après jour, en compagnie des brebis, il se met à croire qu’il est aussi une brebis. C’est tout ce qu’il connaissait.

Un jour, le grand lion de la jungle rugit puissamment et sort de la jungle en direction de la ferme. Et toutes les brebis, lorsqu’elles entendent ce rugissement féroce, prennent peur. Elles cherchent toutes à se cacher, certaines se cachent sous la grange, certaines derrière un arbre, d’autres derrière les buissons.

Et le lionceau aussi. Que croit-il être ? Croyant être une brebis, il va aussi se cacher dans le tronc d’un arbre. Il y a un grand trou et il y va, il tremble. Toutes les brebis tremblent, lui aussi, il a peur.

Le grand lion arrive à la ferme. Il voit toutes les brebis qui ont peur de lui, et puis il voit quelque chose d’étrange. Il voit un lion qui a peur de lui, et que ce lion tremble.

Alors, le grand lion dit : « Je peux comprendre que toutes les brebis aient peur, mais toi, pourquoi as-tu peur ? » Le lionceau répond : « Oh s’il te plaît, s’il te plaît, ne me mange pas. »

« Te manger ? Ne sais-tu pas que tu es un lion ? »

« Oh oui, tout ce que tu voudras, tout ce que tu voudras, mais ne me mange pas. »

« Mais qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? Tu ne sais pas qui tu es ? »

Il répond : « Je ne suis qu’une pauvre petite brebis, je ne suis qu’une pauvre petite brebis, ne me mange pas. »

Le grand lion lui dit : « Non, tu n’es pas une brebis. Viens avec moi, je vais te montrer qui tu es. »

Alors il l’emmène au lac, toujours tremblant, il l’emmène au lac et lui dit : « Regarde, regarde ton reflet, vois qui tu es. »

Ils regardent tous les deux dans le lac, le grand lion et le petit, et le lionceau voit qu’il n’est pas une brebis, il est un lion !

Alors il lève la tête, il lève la tête vers le grand lion et sans crainte, lui aussi pousse un profond rugissement. Non pas un bêlement, mais un rugissement. Puis le grand lion rugit, et le lionceau rugit. Il lui dit : « Viens avec moi, viens dans la jungle où tu pourras être roi. » Voici donc l’histoire.

Nous voyons nos problèmes, nous voyons le monde, nous voyons ce qui se passe et nous commençons à penser que nous en faisons partie. Mais en réalité, nous n’en faisons pas partie, nous sommes autre chose.

Tout d’abord, peu importe ce qui se passe autour de nous, nous devons être notre propre île. Nous devons être notre propre force, nous devons être notre propre compréhension.

Quand nous voyons le monde… Si c’était une carte, nous verrions de très nombreuses routes sur cette carte, de très nombreuses routes. Mais toutes ces routes ne conduisent pas à un bel endroit, toutes ces routes ne mènent pas à un endroit agréable.

Il existe une route qui y conduit et vous devez prendre cette route-là, vous devez prendre cette route-là. Se connaître soi-même, c’est également comprendre qui l’on est, quelle est sa nature. Votre nature n’est pas la colère, votre nature est d’aimer, votre nature est d’être en paix. Voilà ce que vous êtes.

Voilà ce qui fait de vous ce Superman. Même en plein milieu du chaos, vous trouvez votre force. Même au beau milieu de tout ce qui est mal, quand il n’y a pas de lumière, quand tout est noir, quand tout est confus, il y a une lumière dans votre cœur, laissez briller cette lumière. Il y a un espoir, quand tout espoir est perdu, il reste un espoir.

Vous savez, quand je dis Superman, je le pense vraiment. Je vais vous donner un autre exemple. Est-ce que vous savez que vous avez fait quelque chose de tout à fait incroyable ? Vous avez tous fait quelque chose de tout à fait incroyable, mais vous n’y pensez pas.

Aujourd’hui, quand vous échouez au sujet de quelque chose, cela vous rend-il triste ? Parfois si triste que vous laissez tomber ? Est-ce que vous savez que vous avez déjà fait quelque chose et connu l’échec, mais que vous n’avez jamais capitulé ? Voilà ce que fait Superman : il échoue, très souvent, il échoue mais il ne s’avoue jamais vaincu et il essaie encore.

Ainsi, vous tous, et vous êtes très jeunes, quand vous étiez plus jeunes encore et que vous appreniez à marcher… Je ne crois que vous vous en souveniez, non ? Toi oui ? Vous avez vu des tout petits apprendre à marcher ? Peut-être votre frère, peut-être votre sœur ? Le petit se lève, non ? Il fait « Euh » et il tombe. D’accord ?

Est-il est triste ? Est-ce qu’il capitule ? Non, il se relève tout de suite. Et vous avez fait de même, vous avez fait exactement la même chose. Vous avez échoué, mais vous ne vous êtes pas avoué vaincu. Vous-vous êtes relevé, vous-vous êtes remis debout. Vous en rappelez-vous ? Avez-vous déjà vu ça ? Voilà la sagesse ! C’est génial, voilà Superman en action.

Apprendre à marcher, échouer, mais se relever et un jour, à force de le faire encore et encore et encore, le petit fait finalement quelques pas et ne tombe pas, le petit a appris à marcher.

Vous savez marcher, non ? Vous savez qui vous a appris à marcher ? Vous souvenez-vous de qui vous a appris à marcher ? Qui ? Vous, c’est vous qui avez appris à marcher tout seul car à cet âge-là, vous n’auriez pas pu comprendre la leçon.

Cela a demandé du courage, cela a demandé de la compréhension, cela a demandé de la patience et, par-dessus tout, cela a demandé de ne jamais capituler.

Sachez qui vous êtes, car quand vous le saurez, vous découvrirez vos pouvoirs, vous découvrirez votre force, vous découvrirez qui vous voulez être. Cela vous procurera du bonheur, même quand la situation est triste cela vous procurera de la joie, cela peut faire de votre vie, de chaque jour de votre vie, un Noël.

Savez-vous que chaque jour on vous donne des présents, chaque jour on vous donne des cadeaux. Le savez-vous ? Le cadeau le plus important qui vous est donné est le cadeau de la vie. Chaque jour, vous recevez le cadeau de la vie, il est à vous, vous pouvez en faire ce que vous voulez ! Si vous l’acceptez, si vous l’acceptez.

Vous avez quelque chose à faire, vous avez une mission. Superman, vous avez une mission et votre mission est d’être capable de faire face au monde. Soyez instruit pour que vous puissiez aller dans le monde pour accomplir ce que vous souhaitez accomplir.

Soyez concentré, pratiquez la paix et vous y excellerez. Il suffit de vous souvenir de qui vous êtes. Vous n’êtes pas le problème, vous n’êtes pas le problème. Souvenez-vous que la force est en vous, et souvenez-vous que vous êtes le lion, pas la brebis, souvenez-vous également que ce que vous ferez le plus, vous y excellerez. C’est aussi simple que ça.

Si vous comprenez… Réfléchissez, cela fait partie des cadeaux que vous avez. Connaissez-vous vous-même, comprenez-vous vous-même et, avec votre force, allez dans le monde. Soyez la force, soyez la puissance.

Voilà ce que je voulais vous dire aujourd’hui.

Peu importe la laideur de la situation, vous, vous n’êtes pas laid, car il existe une beauté profonde et majestueuse en vous. Sachez-le, comprenez-le.

Voilà ce que je voulais venir vous dire aujourd’hui. Je suis content de vous voir, content de faire votre connaissance et j’espère vraiment que vous prendrez à cœur ce que je vous ai dit, de façon à avoir un avenir rayonnant. Vous n’êtes pas obligé de faire partie de tout ce qui ne va pas, vous pouvez faire partie de tout ce qui est bon, de tout ce qui est bien.