Si la souffrance convient à tout le monde, pourquoi l’espoir ? Si vous êtes plutôt content de vous chamailler entre vous, la peur, la jalousie, tout ça… ?
Il y a une question fondamentale : l’avidité est-elle normale chez un être humain ? C’est une question très importante : « L’avidité est-elle normale chez l’être humain ? » Voilà la réponse : « Jusqu’à un certain point, mais c’est limité. »
La nourriture ! On ne peut en manger qu’une certaine quantité. Ensuite on s’arrête. Si d’autres personnes viennent manger, ça ne vous posera pas de problème. Pour l’eau, c’est pareil. On ne peut pas boire trop d’eau ! On ne peut pas boire trop d’eau : une fois la soif étanchée, votre soif a disparu, vous serez content de partir et laisser d’autres personnes savourer l’eau.
Mais de nos jours l’avidité pour la gloire et la richesse est devenue tellement importante. Pourquoi ? Je vais vous dire pourquoi. J’appelle ça les rêves « Holly-Bolly. » C’est hollywood et bollywood. Ce sont les faiseurs de rêve. Ce sont les faiseurs de rêve !
Ce sont eux qui disent : « Vous n’êtes pas belle parce que vous ne ressemblez pas à Beyoncé. Vous ne chantez pas très bien parce que vous ne chantez pas comme Beyoncé. Voilà le rêve que vous devez avoir. Votre maison doit être comme ceci. Vos vêtements doivent être comme ça. Et vous devriez faire ça. » Et vous dites : « Oui, voilà ce que je dois avoir, voilà comment ça doit être. Je veux ressembler à Beyoncé. »
Non, non, non, non, non et non. Si vous vous connaissez vous même, si vous vous comprenez vraiment vous-même, vous direz : « Comment se fait-il que Beyoncé ne me ressemble pas ? »
Vous devez vous demander : « Est-ce que tu vis pour pour toi-même ou bien vis-tu pour d’autres personnes ? » Vous tous qui sont jeunes ici, vivez-vous pour vous-mêmes ou vivez-vous pour vos amis ? Toute la journée, êtes-vous préoccupés par ce que vos amis vont penser de vous ?
Vous voulez être acceptés socialement. Vous voulez être « cools » ! Mais si vous comprenez que vous êtes si cools, si cools que ce sont eux qui devraient vous rejoindre, pas le contraire ! Vous, vous, vous êtes beau. Vous êtes intelligent. Vous êtes rempli de bienveillance.
« Connais-toi, toi-même. » Sachez qui vous êtes. Sans cela, vous êtes perdu. Si vous ne savez pas qui vous êtes, vous ne connaitrez jamais vos possibilités, ce que vous êtes capable d’accomplir, qui vous êtes, ce qui vous fait de la peine, ce qui vous apporte de la joie, de la douleur, ce qui vous apporte la clarté, ce qui vous apporte la connaissance. Vous ne le saurez jamais !
Vous ne le saurez jamais ! Voulez-vous vraiment vivre votre vie dans la confusion ? La douleur ? La souffrance ? Vraiment ? Vous n’êtes pas beau quand vous souffrez.
Je le dis aux gens, je leur dis : « Avez-vous déjà entendu quelqu’un qui va au temple, à la synagogue, à la mosquée, à l’église et qui demande à Dieu : Seigneur, je suis trop heureux, je suis heureux depuis trop longtemps. S’il te plait enlève-moi un peu de ce bonheur » Est-ce arrivé ? Est-ce qu’on fait ça ? Non, c’est : « Je t’en prie prends mes problèmes. »
Mais que font les gens qui y vont ? « Je suis triste. Enlève-moi cette tristesse, je t’en prie. Cette misère, s’il te plait, enlève-la. » Qu’est-ce que ça vous dit ? Que nous n’aimons pas la misère. Nous aimons la joie ! Nous aimons le bonheur !
Nous aimons la satisfaction !
Maintenant la question devient : « Que faites-vous pour la joie ? » Que faites-vous pour la joie ? Permettez-vous à vos problèmes de vous affecter ? Permettez-vous à vos problèmes de vous affecter ?
Le faites-vous ? Vos problèmes viennent. Est-ce qu’ils vous affectent. Ils ne devraient pas ! Ils ne devraient pas !
Si vous ne voulez pas que les problèmes vous affectent, vous allez devoir vivre consciemment.
– Prem Rawat