En confinement avec Prem – 37e jour

« Détendez-vous. Sans pression aucune, comprenez une chose. Ne soyez pas à cran, vous avez tout ce dont vous avez besoin. » – Prem Rawat

Si vous souhaitez que Prem réponde à vos questions, vous pouvez les envoyer sur PremRawat.com à la page Contact.

Audio

Prem Rawat :

Bonjour à tous, j’espère que vous allez tous bien, que vous avez un bon sommeil, que vous vous reposez, prenez soin de vous, êtes en sécurité, en bonne santé. Et bien sûr, la santé n’est pas seulement une question de muscles, de poumons, de cœur, de reins, de foie ou autre, mais il y a ce gros machin qui se trouve juste au-dessus et qui doit également aller bien.

Il influence tout dans votre corps et quand il est effrayé, confus ou qu’il n’est pas en pleine forme, il peut stresser tout votre corps. Certains l’ont exprimé, pas en grand nombre comparativement à tous les témoignages qui sont arrivés et dans lesquels les gens ont fait principalement des commentaires sur combien ils apprécient ces paroles.

Alors j’espère vraiment que vous les appréciez et qu’elles apportent un peu de clarté dans votre vie quotidienne, pour avoir davantage de discernement. Dans la vie, voilà ce qui est important.

Nous croyons être l’arbitre entre notre existence et le monde entier. « Nous devons donc négocier ceci, négocier cela et encore cela. » Mais il faut vraiment voir le monde avec les yeux du monde.

Il ne s’intéresse pas vraiment à vous. Il s’intéresse à avancer lui-même, à se perpétuer… Vous n’êtes qu’un barreau sur cette immense échelle et on vous marche dessus, c’est à peu près tout. Puis, comme tant d’autres avant vous, vous serez oublié.

Mais quand on regarde avec ses propres yeux, l’histoire est un peu différente. Vous voulez que ce soit un moment riche de sens. Vous voulez que ce soit une vie où vous prospérez, non seulement à l’extérieur mais aussi en vous, vous voulez être heureux, être comblé.

Et, encore une fois, le bonheur n’est pas une série de petites cases à cocher avec une mention en bas de page : « Si vous avez coché plus de cinq cases, vous êtes heureux. » Ce n’est pas ça le bonheur.

La réussite est une chose, le sentiment de réussite en est une autre. Beaucoup de gens ont atteint le sommet de ce que l’on pourrait considérer comme la “réussite” mais ont-ils le sentiment d’avoir réussi ? Les gens leur disent qu’ils ont réussi, mais ont-ils, dans leur for intérieur, le sentiment d’avoir réussi ?

Il y a beaucoup de gens qui ont fini par rencontrer quelqu’un qu’ils aiment et tout ce qu’il faut, mais ils ne peuvent pas faire en sorte que ça marche. Ils sont incapables de faire en sorte que leur mariage fonctionne, ils n’y arrivent pas.

Parce qu’ils ne savent pas voir les choses du bon côté, ils ne regardent pas avec les yeux de la simplicité : « Voici un autre être humain. » Tout ce qu’ils voient, ce sont leurs attentes vis-à-vis de cet être humain mais ils ne regardent pas l’être humain.

Bon nombre de questions qui arrivent sont justement à ce propos. Les gens savent ce qu’ils veulent d’eux-mêmes mais ils ne savent pas qui ils sont, tels qu’ils sont. Comment ils devraient être, ils le savent, comment ils sont, ils ne le savent pas. Et il y a une grande incohérence. Donc, comment pouvons-nous résoudre ce problème ? Comment nous en débarrasser ?

Alors je dois partir de zéro et voilà ce que je dis : « Détendez-vous, allez-y tranquillement, comprenez une chose. Ne soyez pas à cran, détendez-vous, vous avez tout ce dont vous avez besoin. »

Il y a en vous un océan de réponses. Avez-vous besoin de questions pour ces réponses ? Pas nécessairement, les réponses feront l’affaire. En vous est un immense océan de sérénité, il y a la compréhension, il y a la bonté, il y a l’indulgence, il y a la capacité d’aller de l’avant.

Alors détendez-vous ! Vous avez tout, tout ce dont vous avez besoin pour réussir, pour être comblé, pour être en paix, pour être réellement heureux, tant que vous êtes en vie. Alors respirez profondément et faites le vide dans votre tête, comprenez que tout ce dont vous avez besoin, vous l’avez.

Tout ce que vous avez à faire c’est le ressentir, le reconnaître, non pas le croire, mais le savoir. Vous l’avez, vous l’avez déjà ressenti dans votre vie, c’était peut-être pendant un instant fugace, mais ça suffit. C’est suffisant pour dire : « Oui, il y a quelque chose là. Oui, il y a là quelque chose de très puissant. »

Maintenant, est-ce que j’ai déjà travaillé à inviter ces choses, à invoquer et non provoquer, invoquer ces choses dans ma vie ? La colère est provoquée, l’incertitude est provoquée, le doute est provoqué. La clarté est invoquée. Il y a une grande différence entre les deux.

Ce n’est pas avec la force que vous pouvez la déclencher, la compréhension vient d’une manière très simple, elle découle de la soif, de la soif de lucidité dans votre vie, de la soif de compréhension dans votre vie, de la soif de paix.

Tout le monde veut être une meilleure personne, mais je vais vous poser une question : « Pourquoi ? Pourquoi voulez-vous être meilleur ? Pour les autres ? Ou pour vous ? Pour d’autres personnes ou pour vous ? » Maintenant vous devez répondre honnêtement et si vous vous mentez à vous-même, la situation ne fera qu’empirer !

Vous devez être honnête ! Et de nouveau, détendez-vous, comprenez une chose. Il ne s’agit pas de se perdre, mais de se retrouver. Combien de fois pouvez-vous vous perdre ? Peu importe, du moment que vous vous êtes retrouvé, du moment que vous revenez sur vos pas, c’est bien ! Si vous ne revenez pas sur le sentier et que vous continuez à vous perdre, c’est la pire chose que vous puissiez faire.

Alors, pourquoi voulez-vous la lucidité dans votre vie ? Pourquoi voulez-vous la compréhension dans votre vie ? Pourquoi voulez-vous ces choses-là dans votre vie ? À cause de vous ? Parce que vous avez soif de ces choses-là ? Ou bien sentez-vous votre endoctrinement prendre le dessus et vous dire comment vous devez faire face au monde ? « Tu dois faire ceci, tu dois faire cela… »

Je descends souvent à l’hôtel. Et presque toujours quand vous arrivez, le portier vous ouvre la porte et dit « bonjour, bienvenue », et vous lui souriez. La durée de l’interaction que vous allez avoir avec lui est peut-être, si vous êtes chanceux, de dix secondes, cinq secondes, quelque chose comme ça, vous dites simplement « bonjour » et vous entrez.

Pourquoi le faites-vous ? Faites-vous cela avec quelqu’un que vous aimez ? Le matin quand vous vous réveillez et que vous voyez votre femme, votre mari ou votre enfant, leur dites-vous « bonjour, comment vas-tu ? Bienvenue. » Non, seulement « tu es ci, tu es ça. » Car tout cela est solidement ancré dans votre tête.

Souvenez-vous de mon exemple du jeune homme qui avait fini ses études et s’en retournait chez lui à pied. Il allait trouver du travail et tout et tout, il a abordé le vieux monsieur et lui a dit : « Je vais débuter dans la vie, je vais faire un tas de choses. Dites-moi, comment ça se passe, que dois-je faire ? »

Et le vieil homme a pris le fardeau qu’il portait, l’a posé et s’est redressé. Ensuite il a replacé la charge sur ses épaules, sur sa nuque, s’est courbé et a repris sa route.

Voici une question. « Tout ce que vous faites dans votre vie, le faites-vous avec le fardeau de tout ce qui trône dans votre tête, toutes ces choses, ce fardeau avec lequel vous commencez tôt matin ? »

Vous savez de quel fardeau je parle : « Oh mon Dieu, je dois faire ci. Oh mon Dieu, je dois faire ça, et je dois faire ça et je dois faire ça et je dois faire ça… » Et puis, « Je dois faire ça aussi ! Et je dois faire aussi ça, et ça aussi, et ça aussi. Et j’ai oublié ça, je dois me souvenir de ça et ainsi de suite… »

Alors vous commencez votre journée avec un énorme déficit de lucidité, avec un énorme déficit de compréhension, avec un énorme déficit de légèreté, juste de la légèreté. Et quand ce poids énorme est enlevé, il y a un sentiment de légèreté.

Donc vous commencez votre journée, vous commencez tout, et puis vous avancez dans la journée avec ce poids. Et ça vous pèse, ça vous pèse et votre vision qui devrait être large commence à devenir de plus en plus étroite, de plus en plus étroite, vraiment étriquée. Et pourquoi ? À cause de la peur. C’est ce que fait la peur !

Alors maintenant vous avez peur de tout, vous avez peur de votre avenir. Vous avez vraiment peur de votre avenir bien qu’il ne soit pas encore arrivé, parce que quand l’avenir arrive, il arrive en tant qu’aujourd’hui. Vous n’avez aucune idée de ce qui se passe aujourd’hui. Le “présent” ne signifie rien pour vous. Hier ? Ce n’est qu’un tas de souvenirs.

Si tel est votre état, une mise en train avec un énorme déficit, en étant sous pression, alors je suis sûr que ces souvenirs dont je parle ne sont pas agréables.

Alors vous êtes en train de faire un beau gâchis : pas la moindre idée d’aujourd’hui et de mauvais souvenirs d’hier. Ensuite ? Tout repose sur demain et demain n’arrivera jamais. Donc, c’est fantastique ! C’est le parfait petit arrangement.

Tout repose sur demain et demain ne vient jamais, aujourd’hui est tout ce que vous avez. Aujourd’hui, ça va se passer comme ça. Aujourd’hui, vous n’avez aucune idée de ce dont il s’agit, de ce qu’est “maintenant”, et vous avez de petits souvenirs désagréables qui surgissent, qui s’appellent “hier”, « ceci est arrivé, ceci est arrivé, ceci est arrivé, ceci est arrivé », ça n’amène rien de bon.

Alors la seule façon de s’en sortir, c’est de se secouer ! Débarrassez-vous en. C’est ce que je dis aux gens : « Secouez-vous un bon coup ! » Ça marche, croyez-moi, ça marche, il suffit de s’en débarrasser, quelle que soit la situation, quelle que soit votre peur, quelle qu’elle soit, elle peut être très réelle. Il se peut que toutes ces choses existent.

Mais, en tant qu’être humain, il vous faut aller de l’avant, quoi qu’il arrive. Et la seule façon de continuer, c’est de faire table rase, de prendre un nouveau départ, tout comme cette journée l’a fait. Tout s’est assombri, est devenu sombre, est resté sombre. Nous appelons cela “la nuit”. Puis, à l’aube, est venue une belle lumière et lentement, cette lumière est devenue de plus en plus brillante.

Elle a commencé d’une manière si humble à se répandre à l’horizon. Et lentement, alors qu’elle arrivait et devenait de plus en plus brillante, le monde entier a commencé à s’ébrouer à cette lumière. Les oiseaux se sont mis à gazouiller.

Et enfin le soleil, qui apporte cette lumière, a surgi à l’horizon et s’est levé. Il a inondé le monde autour de vous de la plus magnifique des lumières. Et maintenant vous pouvez voir, et maintenant vous pouvez sentir la chaleur de ce soleil.

Il y a un soleil qui attend que vous le reconnaissiez, que vous le compreniez, que vous l’accueilliez dans votre vie pour qu’il vous apporte cette chaleur, pour qu’il vous apporte cette lumière, cette beauté, pour que vous puissiez voir, pour que vous puissiez voir que ces obstacles dont vous avez si peur ne sont pas aussi grands que vous l’aviez imaginé.

Il y a une vie et cette vie peut continuer. Ce bonheur, votre cœur le désirera toujours, quelles que soient les circonstances extérieures.

Et les gens prennent un rythme effréné, ils pensent : « Oh mon Dieu, c’est terrible, c’est affreux dans ma vie, c’est terrible, c’est terrible. » Nombreux sont ceux qui disent « Je ne m’entends pas avec ma famille. »

Bienvenue dans le monde de la famille. Beaucoup de gens – et vous ne seriez pas le premier à ne pas vous entendre avec elle. Mais vous pouvez faire amende honorable et vous pouvez vous entendre avec votre famille.

C’est ce qui est vraiment bien dans une famille, personne n’est tenu d’être votre ennemi. Vous pouvez vous parler, vous pouvez vous racheter. Ils peuvent vous dire ce qu’ils n’aiment pas, vous pouvez leur dire ce que vous n’aimez pas, vous pouvez communiquer.

Ou c’est du genre « Oh, ma famille se désintègre ! » Le mari doit être compris, tout comme la femme. Le mari arrive, il s’est tapé la tête contre le mur toute la journée. Ce n’est pas facile pour lui. Personne n’aime son travail. Bon, d’accord, certains aiment leur travail, très bien. Mais ils sont une extrême minorité, pas la majorité.

Donc beaucoup de gens travaillent dans un bureau ou ailleurs, ils travaillent, travaillent, travaillent, ils ont une courte pause, une pause déjeuner, et travaillent, travaillent, travaillent, puis rentrent chez eux, et voilà qu’arrive la tempête parfaite !

Alors, vous pensez que le travail de ce type est difficile ? Vous pensez qu’il est facile de rester à la maison ? Ce n’est pas comme si cette femme restait à la maison – et parfois c’est le mari et la situation est inversée, la femme travaille et le mari reste à la maison. Alors il doit faire le ménage, il doit faire la cuisine, il doit laver le linge, il doit nettoyer la maison, il doit passer l’aspirateur…

Il y a beaucoup à faire, les factures arrivent, ceci arrive, cela arrive. Vous pensez que c’est facile de faire en sorte qu’une maisonnée soit vivable ? C’est une tâche extrêmement difficile et qui demande beaucoup.

Voilà donc deux personnes. Dans le premier exemple, le mari rentre à la maison, la femme a ruminé sa colère toute la journée : « Attends qu’il rentre à la maison. Je vais lui dire combien j’en ai gros sur la patate. » Ca peut être l’inverse.
C’est injuste. Injuste.

Tous les deux, vous deux, avez besoin d’une pause. Vous avez tous deux besoin de vous détendre, vous avez tous deux besoin de vous asseoir, et de ne pas parler de vos problèmes, mais de vous parler un peu. « Comment s’est passée ta journée ? » « Oh, ce n’était pas terrible, mais je suis content d’être à la maison. » C’est exactement ce à quoi vous devez travailler.

Le véritable foyer n’est pas un lieu physique. Ainsi quand quelqu’un dit « bien, restez à la maison et enfermez-vous », la maison n’est pas un lieu physique, la maison est un lieu en vous, c’est votre véritable foyer.

C’est votre véritable foyer, celui que vous emportez quand vous partez en voyage. Et quand vous pouvez être là, quand vous pouvez être à l’aise avec vous-même, alors oui, vous êtes chez vous.

Car il y a des gens qui sont dans ce lieu physique mais qui n’ont pas l’impression d’être chez eux. Ils ne s’y sentent pas bien. Donc c’est une bonne chose d’y réfléchir de toute façon. Et la raison pour laquelle j’en parle… c’est pour se préparer au PEP.

J’ai déjà mentionné ce qu’est le PEP, combien de personnes l’ont déjà suivi. Maintenant, voici de quoi il s’agit. C’est vraiment, vraiment simple. Quand je regarde le PEP, ce qui m’étonne à chaque fois, c’est à quel point il est simple.

La plupart des formations que j’ai suivies, la plupart des formations que j’ai menées, ont été très ardues et complexes. L’une des choses que l’on peut dire du PEP, c’est qu’il n’est en rien compliqué, il est très très simple.

C’est mon message, le message que je transmets. Seulement, au lieu de se contenter de l’écouter et peut-être de l’oublier, de le laisser entrer par une oreille et sortir par l’autre, il faut y prêter attention, parce qu’ensuite vous écrivez ce que vous en avez retiré, pas vos questions, mais ce que vous en avez retiré. Et le fait de prêter attention à ce message fait toute la différence.

Alors, est-ce que c’est pour tout le monde ? Non, il faut avoir envie de suivre cette formation PEP, le Programme d’éducation pour la paix. Si vous ne le souhaitez pas, c’est très bien. Si vous voulez le suivre, c’est très bien. Mais c’est une chose sérieuse. Et la raison pour laquelle je dis que c’est sérieux, c’est parce que vous pouvez en tirer profit. Tout ceux qui l’ont suivi en ont grandement bénéficié et je sais que vous pouvez tout autant en tirer profit.

Des personnes ont été libérées de prison alors qu’elles étaient au milieu du Programme d’éducation pour la paix, elles sont allées trouver le directeur et lui ont demandé : « Puis-je rester quelques jours de plus pour pouvoir terminer le Programme? » Et ce n’est pas arrivé qu’une seule fois mais de nombreuses fois.

Il y a les guérilleros de Colombie, les Tigres du Sri Lanka, tous disent : « Si je l’avais connu avant, je ne serais pas dans le pétrin dans lequel je me trouve aujourd’hui. » Un programme très puissant, mais qui le rend puissant ? C’est vous qui le rendez puissant, c’est votre désir, votre envie qui va lui donner sa puissance.

Et c’est très simple, vous écoutez et ensuite, quoi que vous ayez écouté, vous y réfléchissez. Vous m’enverrez cette réflexion, quelqu’un rassemblera toutes ces réflexions, puis j’en passerai quelques-unes en revue.

Et en partageant cela, ce qui habituellement se passait dans un environnement de cinq à dix personnes qui partageaient ce qu’elles avaient écrit, cette fois nous le partagerons avec beaucoup, beaucoup de gens, des milliers d’autres personnes.

Donc, c’est parfaitement normal que vous souhaitiez simplement observer ce qui se passe, mais si vous êtes prêt à vous impliquer, faites ce pas et essayez le Programme d’éducation pour la paix.

Il en vaut la peine. Et toute l’idée est que vous en profitiez. Pourquoi devriez-vous être comblé dans cette vie ? Pour le plaisir que cela vous procure ! Pourquoi avez-vous besoin de clarté ? Pour le plaisir ! Pourquoi devriez-vous être loin de la tristesse ? Simplement pour le plaisir. Nous voulons, nous tous, en profiter au maximum, se faire plaisir au milieu de cette histoire de coronavirus. Ce n’est pas facile. Mais est-ce possible ? La réponse est « Oui ! Oui, c’est possible. »

Alors, merci beaucoup, j’ai hâte de faire bientôt le PEP avec vous.

Merci, prenez soin de vous, soyez en sécurité, soyez bien. Et le plus important, soyez.