En confinement avec Prem – 101e jour

« Connais-toi toi-même. C’est simple, c’est profond. » – Prem Rawat

Les émissions quotidiennes de Prem Rawat « En confinement » présentent la façon dont ses interventions et son Programme d’éducation pour la paix aident les gens à trouver la paix en eux. Vous aurez bientôt des détails sur la possibilité de vous joindre à Prem virtuellement pour participer à ce programme.

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Une question de choix

Lisbonne, Portugal

Prem Rawat :

Il est bon, de temps à autre, de prendre du recul pour comprendre ce qui se passe. Même si vous vivez jusqu’à soixante-dix ans, cela représente 25 550 jours, si vous vivez jusqu’à cent ans, cela ne fait que 36 500 jours.

Vous êtes né et un jour vous devez partir. La naissance est l’aboutissement de tous ces éléments qui nous entourent, l’oxygène, l’hydrogène, le carbone, le calcium, l’azote et le phosphore, voilà de quoi nous sommes faits.

Tous ces éléments se sont assemblés, toute cette poussière, cet oxygène, cet air, cette eau, se sont assemblés pour me créer, moi, vous. Et maintenant, tout est en train de retourner là d’où c’est venu. Donc, ce n’est pas comme ci mais comme ça ! Où est-ce que je vais ? Là d’où je viens.

Donc, l’arrivée était locale et le départ l’est aussi, c’est le cercle qui sépare les deux. Ce cercle s’appelle “la vie” et c’est le noyau fondamental, l’épine dorsale de cet être appelé “le moi”, vous, moi.

Et puis, bien sûr, vous avez entendu ce « Connais-toi toi-même. » La plupart des gens, je peux le dire car je fais ceci depuis cinquante ans, j’ai donc acquis de l’expérience, la plupart des gens trouvent ça très mystérieux, très philosophique.

Après tout, Socrate était philosophe, en pratique, quel est l’intérêt de se connaître soi-même ? Quel est-il ? « Évidemment que je me connais : tel est mon nom, mon numéro de téléphone portable, mon adresse électronique, voilà mon chat, mon chien, ma maison, voilà mon costume, mes chaussures, ma ceinture ! »

Mais pensez-y, si vous vous connaissiez vraiment, vous sauriez qu’il y a en vous du bon et du mauvais. Et la question est : « Avez-vous fait vos choix ? Avez-vous fait vos choix ? Vraiment ? »

Vous êtes en train de faire ce voyage, que vous l’appeliez “voyage” ou autrement, vous êtes maintenant sur ce cercle, vous êtes né, de toute évidence, donc la vie suit son cours. Alors, avez-vous fait vos choix ? Avez-vous fait vos choix, ou bien improvisez-vous au cas par cas ?

Vous vous levez le matin : « Ah, je ne me sens pas très bien, je n’aime pas ce type, je n’aime pas ça, je n’aime pas ça, je connais ça, ça, ce n’est pas bien, je ne veux pas aller là-bas, je ne veux pas… ta-ta-ta… » Ou avez-vous fait vos choix ? Avez-vous fait vos choix ?

C’est une question très intéressante : « Avez-vous fait vos choix ? » Vous allez passer votre vie, c’est de ce cercle dont il s’agit, allez-vous passer votre vie sans faire de choix ? Ou allez-vous passer votre vie avec une gamme de choix bien particulière ?

Mais comment pouvez-vous faire ces choix si vous ne savez pas ce que vous avez ? Donc laissez-moi vous éclairer sur ce point. Il y a en vous l’ignorance, à cinquante pour cent, et il y a en vous, la connaissance, à cinquante pour cent, il y a en vous l’obscurité, à cinquante pour cent, il y a en vous la lumière, à cinquante pour cent.

Ne vous félicitez pas trop vite, c’est cinquante pour cent. Ne vous dites pas : « Quarante-neuf / cinquante-et-un. » Non, non et non, ce n’est pas ça ! C’est exactement cinquante pour cent.

D’ailleurs, les 50% que vous avez sont largement suffisants pour que vous viviez une vie incroyable, ou ces mauvais 50% sont plus que suffisants pour vous détruire totalement. Et vous avez les deux, vous avez les deux !

En vous, il y a la peur et en vous il y a le courage, à cinquante pour cent. Mais si vous l’avez compris, vous pouvez choisir, choisir : « Je veux choisir le courage et pas la peur. »

Donc, au lieu de vivre dans des croyances, vous devez commencer à vivre dans le fait de connaître, dans la connaissance, et ça demande du courage, et c’est le choix que vous avez à faire : « Est-ce que je choisis le courage ou bien la peur ? »

La peur, c’est facile, il n’y a rien à faire, il suffit de s’allonger sur son lit et de continuer à imaginer le monstre, et il ne cesse de grandir et de grandir, ses crocs grandissent, ses ongles grandissent, ses yeux grandissent, il a de plus en plus faim et il devient dangereux, il est sous votre lit et il va vous manger, sans le ketchup.

Mais savoir. « Je veux savoir, je veux ressentir ! » Parce qu’il y a une chose évidente, une chose très évidente, la vie est incroyable, la vie est précieuse, ce souffle est un cadeau incroyable, car vous n’appuyez pas sur un bouton pour l’obtenir, c’est un cadeau incroyable, il vous est donné gracieusement. Ne devriez-vous pas être plein de gratitude ? Naturellement ? L’êtes-vous ?

Je pose trop de questions. Cette vie, ne devrait-elle pas être emplie de gratitude ? Mais pourquoi ne l’est-elle pas ? Pourquoi ne l’est-elle pas ? Pourquoi tout ce dont je parle n’est pas simplement évident ? Est-ce que ça ne devrait pas être évident ? Pourquoi ça ne l’est pas ? Peut-être parce que les choix n’ont pas été faits.

Vous avez fait preuve d’un courage phénoménal. Quand vous étiez tout petit, vous avez fait quelque chose, vous n’aviez pas fait d’études universitaires, vous n’étiez pas scientifique, vous n’étiez pas kinésithérapeute, vous n’étiez pas médecin, vous n’étiez pas psychologue, vous n’étiez pas psychiatre, vous n’étiez pas athlète, et vous n’étiez pas entraîneur sportif, et vous avez décidé quelque chose, vous avez fait un choix, vous vouliez marcher. Alors vous avez essayé, vous avez essayé, et ça a échoué, vous avez échoué ! Mais sans que ce soit un échec. Et vous savez pourquoi ce n’était pas un échec ? Parce que vous avez essayé à nouveau, et à nouveau vous avez échoué. Vous avez échoué, mais vous n’étiez pas quelqu’un qui échoue, alors vous avez essayé à nouveau, vous avez continué à le faire jusqu’à ce qu’un jour vous y arriviez, et vous avez marché.

Personne ne pouvait vous aider, car le sens de l’équilibre est très personnel, il doit être en vous. Se pourrait-il que vous ayez été très clair quand vous étiez petit sur ce que vous vouliez faire ? Et maintenant vous ne l’êtes plus. Se pourrait-il que la seule chose qui puisse vous rendre plus fort soit de vous connaître vous-même, de savoir que vous avez des choix ?

Savez-vous que vous avez des choix ? Quand vous souffrez, quand vous êtes confus, savez-vous que vous avez encore le choix ? Le savez-vous ? Vous avez le choix, vous avez toujours le choix. Et vous pouvez choisir de ne pas choisir, vous avez même ce choix.

Et la plupart du temps, n’avez-vous pas choisi de ne pas choisir ? Le petit mélange d’épices du destin ! Qu’y a-t-il dans votre destin ? Si on ne fait rien, on nait, on vit le nombre de jours qu’on a à vivre, puis “pfutt”, on part, les éléments repartent d’où ils sont venus, vous êtes désassemblé. À votre naissance, vous avez été assemblé, vous serez alors désassemblé.

Non, quand les choix ont été faits… et de ces choix émerge la gratitude, car on est témoin de la valeur et de l’existence étonnante de cet être sur terre…

Lorsque les yeux sont ouverts, lorsque le cœur est comblé, lorsqu’il n’y a pas de dualité, lorsque les questions se sont transformées en réponses, lorsqu’une douceur et une sérénité dansent dans la vie, alors la paix se manifeste. Et quand cette paix est ressentie, le cœur déborde de gratitude, déborde de gratitude.

Trouvez ce paradis, le paradis qui est en vous, votre paradis, transformez-vous, réveillez-vous, profitez, soyez, existez, adorez la simplicité. En cela il y a de la sagesse, de la sagesse.

Quand je suis arrivé en Occident, tout le monde disait : « Nous ne voulons pas entendre parler de paix, dites-nous comment nous pouvons devenir riches. » C’est un tel jeu ! On m’a demandé, j’étais un adolescent, j’avais treize ans, on m’a demandé : « Êtes-vous riche ? »

Il se trouve que j’étais de bonne humeur et j’ai répondu : « Oui, je suis vraiment riche, je suis vraiment, vraiment, vraiment riche… dans mon cœur. » En ce qui concerne l’argent, je n’avais que vingt-cinq livres, c’est tout ce que j’avais pu rapporter d’Inde, on ne nous permettait pas davantage, on donnait à tout le monde vingt-cinq livres et c’est tout ce que nous avions.

Qu’est-ce que vingt-cinq livres ? Qu’est-ce que vingt-cinq mille livres ? Quelqu’un pourrait annoncer juste une petite nouvelle et ça ne vaudrait plus rien ! Un jour vous avez plus que ce que vous devez, et un autre jour vous devez plus que vous n’avez.

J’aime ce qui est certain, la certitude de ce monde est tout simplement étonnante. Si ce genre de certitude se manifestait dans ma voiture, je ne la conduirais jamais. Mais voici ce souffle qui vient tel un mouvement d’horloge, incroyablement fiable !

Si vous voulez saisir la définition de “fiable”, pensez à votre souffle, pas à votre chien, parce qu’il va venir. C’est la chose-même qui vous a permis, si vous êtes né à l’hôpital, de rentrer à la maison, et c’est le souffle qui, si vous êtes né à la maison, vous a permis d’y rester.

Parce que si ce souffle n’était pas venu, vous ne seriez pas rentré à la maison, et si ce souffle n’était pas venu et que vous étiez né à la maison, vous seriez allé à l’hôpital. C’est comme ça ! C’est simple, c’est profond : « Connais-toi toi-même. »