Prem Rawat:
Bonjour à tous. C’est Prem Rawat.
Je fais cette vidéo pour souhaiter à tout le monde une bonne année. J’espère que ce sera une année prospère pour vous, qu’elle sera remplie de paix.
Il se passe tant de choses dans notre vie. J’en profite au passage pour répondre aux questions et commentaires qu’on m’a envoyés, notamment celui de quelqu’un qui dit ceci : « C’est tellement triste de dire que tout disparaît après la mort. »
Je sais, et en plus, ça n’a aucun sens. Il y a tout ça et puis tout à coup, un jour, on n’est plus là. Oui, mais il ne s’agit pas de ça, il s’agit d’être là chaque jour qu’il nous est donné de vivre.
C’est un peu comme si on allait voir un spectacle. C’est un spectacle magnifique, mais on croit qu’il a lieu dans une certaine salle. Et donc on fait la queue et on attend, on attend, on attend, on attend. Finalement, on découvre que le spectacle a lieu dans une autre salle et on s’y précipite.
Maintenant, on a le choix. Il ne reste peut-être que cinq minutes et on peut voir les cinq dernières minutes. Ou alors se dire : « Non, je préfère ne rien voir du tout. »
C’est un point crucial. La plupart du temps, on se contente de flâner. On fait tel truc puis tel truc, et tel truc. Et dans tout ce qu’on fait, on n’est pas vraiment, vraiment centré. On n’essaie pas de tirer profit de tout ce qui nous a été donné, de toutes nos ressources comme la compréhension, la paix et la joie.
On essaie d’être heureux. Mais ce n’est que ça : on essaie d’être heureux. On essaie de réussir. Et puis quelqu’un fait un commentaire. On en voit beaucoup sur les réseaux sociaux. Quelqu’un fait un commentaire, et on réagit : « Ah mais c’est affreux, c’est épouvantable. Pourquoi tu as posté ce commentaire ? »
C’est ça, la vie ? Chercher la reconnaissance des autres, chercher la reconnaissance de telle personne, et de telle autre ? Ou bien est-ce que c’est votre vie ? Et quand est-ce que vous allez vous l’approprier ?
C’est facile de venir là, de m’asseoir sur cette chaise et de vous souhaiter à tous une bonne année. J’espère vraiment que ce sera le cas. Mais c’est à vous d’en faire une année prospère. C’est vous, la clé. C’est vous, la personne essentielle. C’est vous, le pivot. C’est vous, le point central autour duquel tout le reste tourne (du moins, votre vie).
Est-ce que c’est ça que vous voulez ? Pour une fois, être centré ? Au lieu de ne pas saisir, une fois de plus, l’occasion que vous avez encore toujours et de vous demander « Comment ce sera ? »
Vous savez, je pense à une goutte. Cette goutte est une goutte. Peut-être qu’à un moment donné, elle était de la vapeur et qu’elle s’est élevée dans les airs. Et puis, elle est devenue une goutte et, en tant que goutte, elle s’est peut-être retrouvée quelque part sur une branche ou sur une fleur. Et puis elle est tombée. Elle est tombée et fait maintenant partie d’un ruisseau.
Le ruisseau grossit et grossit et grossit et grossit et se transforme en rivière, d’autres ruisseaux s’étant joints à lui. Et la rivière coule, coule, coule, coule et coule et se fond dans l’océan.
Souvent, on voit des nuages chargés de pluie au-dessus de l’océan. L’eau, qui provient de l’océan, s’évapore, devient nuage et ensuite retombe en pluie. Au moment où la goutte quitte le nuage, c’est une goutte. Ce n’est qu’une goutte. Mais quand elle se fond dans l’océan, qu’est-ce qu’elle est ? Elle est à nouveau l’océan. Ce n’est plus une goutte. Elle est à nouveau l’océan.
Et ça, on l’oublie sans cesse. On ne voit que la goutte, la partie « goutte ». On ne voit pas la partie « océan ». Dans notre vie, nous devons commencer à avoir une vision d’ensemble, et ça inclut l’océan.
Alors oui, cela peut être une année prospère, si on fait en sorte qu’elle le soit. Cela peut être une bonne année, si on fait en sorte qu’elle le soit, malgré tous les problèmes, oui, malgré tous les problèmes. N’est-ce pas ce qu’on fait depuis toujours ? Attendre que l’extérieur change ?
On attend. « Ah oui, quand j’aurai un meilleur boulot, je serai plus heureux. Quand j’aurai une meilleure femme, je serai plus heureux. Quand j’aurai un meilleur mari, je serai plus heureuse. Quand j’aurai un meilleur copain, je serai plus heureuse. Quand j’aurai un diplôme de telle école, je serai plus heureux. Quand j’aurai un diplôme universitaire, je serai plus heureux. Quand j’aurai mon doctorat, je serai plus heureux. »
Tout cela finit par arriver et on se retrouve à nouveau à espérer que les choses changent extérieurement. En réalité, c’est l’appréciation qui vient de l’intérieur qui peut faire que ce soit différent.
Il faut faire ce qu’on a à faire sur le plan extérieur, évidemment. L’espèce humaine a choisi de vivre dans un système social. Cela a des avantages et des inconvénients. Des inconvénients tels que la guerre, les problèmes, la maladie, la criminalité…
Et puis, grâce à la société, on n’est pas obligé de partir à la recherche de nourriture. La société fournit une certaine infrastructure, une certaine protection. Et ça nous plaît.
Si c’est comme ça que nous voulons vivre, il faut comprendre que c’est la force de chaque individu qui fait la force de la société. Pas la richesse, mais la force de chaque personne.
Tant de gens sont affaiblis par leurs pensées. Jour après jour, espérer, souhaiter, espérer, souhaiter, espérer, souhaiter et rien ne change. Rien ne change. Rien. Pour les pauvres gens sur terre, il y a si peu de changement. Tout est pareil. Les dimanches sont pareils. Les lundis sont pareils. Les samedis sont pareils. Il n’y a aucune différence.
Cependant, la force dont il y a besoin pour faire advenir le changement est celle de chaque individu. Nous pouvons faire de cette société une bonne société. Nous pouvons en faire une société qui réussit. C’est ça, la prospérité : quand tout le monde prospère, pas seulement une personne. Quand tout le monde prospère.
Et donc, j’ai ce souhait d’avoir une superbe nouvelle année. Vous savez, il y a la pandémie et puis tous les variants, et tout ce qui se passe, c’est vraiment quelque chose !
On s’en rend bien compte. Quelle est la force de la société ? Elle est divisée. Il y a ceux qui disent : « Non, ce n’est pas comme ça qu’il faut faire. » Et il y a les autres qui disent : « Non, c’est comme ça qu’il faut faire. » Les gouvernements sont pris entre les deux. Les gouvernements sont coincés par les opinions des gens. Les gouvernements sont devenus les esclaves des sondages d’opinion.
Et au beau milieu de tout ça, je pense qu’en un sens, c’est de la folie de souhaiter une année réussie et paisible. Mais c’est mon souhait ! Et la raison pour laquelle c’est mon souhait, c’est que je sais que la paix qu’on cherche n’est pas à l’extérieur, mais à l’intérieur. Pour moi, c’est de ça qu’il s’agit : accepter, comprendre la paix qui se trouve en soi.
Alors, j’espère vraiment que ce sera une belle année pour vous, que vous trouverez la plénitude, que vous trouverez la paix, que le rêve du cœur se réalisera, s’accomplira, que votre voyage sera une réussite et que non seulement vous réussirez, mais que vous ferez l’expérience de la réussite.
Voilà ce que je souhaite à chacun sur terre. Merci beaucoup. Prenez soin de vous. Je vais bientôt me remettre à voyager pour aller dans différents pays et j’en suis très heureux. Je vous verrai donc bientôt.
