Vous prenez votre téléphone portable, vous l'allumez,
il vous indique le nombre de mails et de messages que vous avez reçus, les mises à jour, les dernières nouvelles...
Vous lisez vos mails, vous lisez vos messages, vous passez en revue toutes les notifications.
Puis vous l’éteignez, vous le rangez.
Tout s’arrête, mais pas le bruit, qui est arrivé par ici, c'est comme ça qu'il est entré.
Maintenant il rebondit entre vos oreilles, et vous pensez : « Ceci ou cela est arrivé, je veux en savoir plus et bla-bla-bla...
Et ça commence à vous affecter, parce que vous ne pouvez plus l’arrêter.
S’il y a du bruit dehors, que vous essayez de dormir, et que c’est un bus qui passe dans la rue, vous mettez des bouchons d’oreilles.
Mais quels bouchons d’oreilles utiliser pour arrêter le bruit entre vos oreilles ?
Il n’y en a pas ! Les bouchons d’oreilles sont inefficaces. C’est une autre sorte de bruit.
Si l’attention est une monnaie et que les gens disent qu'ils sont bombardés, submergés, alors ce qui vient naturellement à l’esprit, c’est qu’ils se font voler.
Si l’attention est de l’argent, on leur vole cet argent, cette monnaie.
Et qui est le voleur ?
Eh bien, il y a un voleur qui laisse entrer les autres voleurs.
Il occupe une position stratégique, à la porte.
Et quand les autres voleurs arrivent, il n'a plus qu'à leur ouvrir la porte.
Il y a chez les gens un tel désir d’être normal, ils veulent être comme tout le monde.
Donc si quelqu’un parle d’un sujet d’actualité, ils veulent savoir.
Et de préférence avant qu'un autre commence à en parler.
Vous pourriez dire : « Eh, c’est ma vie,
à quoi j'ai envie de penser maintenant ? Je ne veux pas penser à ça. »
Parce que vous avez ce privilège dans votre vie.
Vous pouvez dire : « Je ne veux pas penser à ça. Je ne veux pas en être affecté.
Je ne veux pas être bombardé par ça. »
Ce qui revient à dire : « Je ne veux plus qu'on me vole, je ferme cette porte, et personne n’aura la clé. »
Mais le problème, c'est qu'on cherche un coupable.
C'est tout ce qui se passe à l'extérieur, les médias, ceci, cela, le système...
Mais nous entrons dans leur jeu, nous les laissons nous envahir.
Vous vous êtes laissé prendre par quelque chose, mais vous avez oublié que vous aviez le privilège de ne pas en être prisonnier.
Mais quelle qu’en soit la raison, une fois que c’est devenu une habitude, ça semble normal.
« Mon ami va parler de ça. Et si quelqu’un me pose cette question ?
Je veux tout savoir aussi, autant que mes amis.
Qu’est-ce qui est tendance en ce moment ? »
Tendance.
Tendance, qu’est-ce qui est tendance en ce moment ?
Je peux vous dire que là, maintenant, c'est vous qui êtes tendance.
Le jour où vous êtes né, vous avez commencé à être tendance.
Et vous continuerez à être tendance jusqu’au jour, où vous ne serez plus tendance.
Alors, rien de ce monde ne vous importera.
Votre téléphone pourra sonner tant qu’il voudra, vous n’y répondrez pas.
Alors, tant que vous êtes en vie...
Si vous ne comprenez pas que dans votre vie, c’est vous qui êtes super tendance,
et où vous voulez aller...
Vous n'avez peut-être pas d'intelligence artificielle, mais vous êtes la véritable intelligence.
Vous êtes responsable de votre vie.
Ce que vous faites, ce que vous pensez...
Je dis toujours ceci :
« La faculté de penser est le cadeau que Dieu vous a fait.
Ce à quoi vous pensez, c'est le cadeau que vous vous faites. »
Vous ne pouvez pas renoncer à votre sens des responsabilités, ni à la responsabilité que vous avez envers vous-même.
Comme beaucoup de gens ne savent pas qui ils sont, ils ne comprennent pas ce qu'est leur responsabilité.
Ils ne comprennent pas qu’ils ont à faire un choix chaque jour, qu’ils peuvent vraiment choisir.
On est submergé quand on réalise qu’on n’a plus le choix, qu'on ne peut pas faire autrement.
Mais quand on a le choix, ce n’est pas un problème.
Donc, voilà comment je vois les choses : commencez par comprendre qui vous êtes, et les privilèges que vous avez, les droits que vous avez, et le pouvoir que vous avez.
Vous n’êtes pas obligé d'accepter ça, ni de permettre au voleur de vous voler.
Vous devriez clairement rester maître de ce à quoi vous pensez, et de ce à quoi vous ne voulez pas penser, pour pouvoir avoir une vie équilibrée, chaque jour, à chaque heure.
Une vie épanouissante, une vie agréable, sans vous sentir submergé, ni avoir l’impression d’être fou, où vous n'avez pas envie de faire...
Car personne ne vous force, c’est vous qui le faites.
Rien ne vous y oblige. C’est aussi simple que ça. Rien ne vous y oblige.